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le boisé

" En haut du coteau, après le jardin et le verger, commence le bois. Foisonnant, caché et comme hors du temps, il s'appuie le long de son parcours sur un talus haut, sinueux et protecteur, qui grimpe vers les pâtures et le plateau. Ormes, Frênes, Tilleuls, Noisetiers, Viornes, Aubépines ou Néfliers sont une de ses trames..

Bécasse des bois, Rossignol philomèle, Geai des chênes, Chouette hulotte, Fauvette babillarde, Grive musicienne ou Tourterelle des bois sont une autre trame.

Ces êtres de vie ont leurs habitudes, leurs arbres, leurs propres inventions, communications, dialogues et murmures.

 

L'arbre est bienfaisant, un ami, un quotidien.

L'arbre a des besoins, une personnalité symbolique, une place dans l'imaginaire, des techniques pour l'accompagner.

 

Ce boisé a son histoire, naturelle et humaine. Des Ormes spontanés et solides, un Lilas planté et son souvenir, un Néflier des paysans d'antan, des Frênes malades, des Merisiers pour les oiseaux, un tout jeune If, un Tilleul aux abeilles, des Églantines. Il peut retracer le temps, le temps de la craie et des silex, celui de l'arbre, d'un Myosotis ou celui des idées prévues pour les générations de demain.

éric​​​

les objectifs

À esquisser une ambiance, une présence,

une altérité, une énergie du lieu :

8 chambres végétales sont prévues :

en lisière, la lumière,

les quatre Chênes, le boisé de la lutherie,

la pleine lune, l'allée de Noisetiers,

le cercle du Poirier, les vagues

Le projet du boisé est d'une part de recréer une dynamique forestière et esthétique, en forêt dite irrégulière et jardinée, de recréer une lisière représentée par des strates végétales variées.

 

Le projet est d'autre part de maintenir cet effet hors du temps et intimiste, de penser à l'histoire du lieu et à celle des trois anciennes Abbayes locales.

 

Il est une composition en  simplicité et opulence de la diversité, à favoriser ombres denses et ombres légères, feuillages, floraisons, fruits, troncs, à jouer des lumières du matin au soir, accueil de la faune.

Enfin, c'est planter des arbres adaptés pour le futur et ses enfants.

 

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en lisière

De jeunes Pruniers se sont installés à l'entrée, en lisière, près du couvert de trois grands Ormes, et sur un tapis de Lierre. Il s'agit de mettre en avant leurs silhouettes et la floraison blanche et parfumée, annonciatrice du printemps et d'un nouveau départ.

fluidité

Une jeune Aubépine et un Lilas accueillent aussi, et quelques topiaires seront la fluidité avec le jardin. 

la lumière

Accompagner la lisière de blancs et de lumière, de feuilles légères comme le vent, et replanter après les grands Frênes morts, voilà l'essence pionnière, le Bouleau.

l'origine

Des semis spontanés de Bouleaux verruqueux, Betula pendula ont été récupérés au jardin de L'encas et L'échoppe. Replantés en petite atmosphère intimiste, le boisé lumineux évoque les contrées nordiques,

la lumière.

​​

l'oiseau et l'arbre

Les Bouleaux sont une des ambiances d'une jeune forêt, de la dune boisée en Côte d'Opale ou des landes du Mont Saint-Frieux, Les oiseaux qu'ils accueillent l'hiver sont le Sizerin flammé, le Tarin des aulnes ou les Mésanges nonettes, et le plaisir d'observer ces migrateurs colorés.

Et les Chardonnerets élégants.

 

les Bétulacées

Dans les nouvelles classifications phylogénétiques, les Charmes, le Charme-houblon et les Noisetiers ont rejoint les Bouleaux et les Aulnes.

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les quatre chênes

œuvrer avec le végétal

 

La forêt c'est aussi la résilience.

Changement climatique, dégradation du vivant et incertitude sont également les préoccupations du jardinier, ses idées à s'adapter et œuvrer avec le vivant.

Minimiser les températures élevées, créer des îlots d'ombre et de fraîcheur, récupérer l'eau, sobriété et autosuffisance,

nos grands-mères le faisaient..

 

Le suivi du comportement de végétaux dans les années à venir permettra d'accompagner les arbres les mieux adaptés.

Le boisé, à sa façon, à son échelle, étudie et renseignera la plantation future.

quatre chênes

Le Chêne pédonculé, Quercus robur, semble être de façon générale moins tolérant à la sécheresse que le Chêne pubescent et le Chêne rouvre, Quercus petraea. Par contre, en raison de sa croissance robuste, il réagit de façon très flexible aux changements, ce qui lui permet de s’établir sur des sites très différents.

Une partie de la chênaie pédonculée de l’ouest de la France présente des signes de dépérissements quatre fois plus élevé que le Chêne rouvre mieux résistant aux sécheresses. Maître de la résilience, le Chêne reste un arbre du futur.

 

Le chêne pubescent, Quercus pubescens, est une espèce dite « thermophile » (qui aime la chaleur et les endroits ensoleillés), une essence de lumière et des sols calcaires, et beaucoup moins sensibles aux effets de la canicule.

 

Le Chêne de Hongrie, Quercus frainetto, vit sous des climats chauds de périodes estivales à plus de 40° C et supporte bien les froids hivernaux de -20 °C et plus. Il s’adapte aux périodes de sécheresse sauf au stade juvénile. Il semble très adaptable aux sols et plutôt indifférent au pH.

Son bois serait sensiblement comparable à celui du Chêne rouvre.

 

Ces quatre espèces de Chênes sont prévus dans le boisé.

des conifères

Parmi ces conifères, les quatre premiers pourraient être de l'aventure.

Le Mélèze d'Europe, Larix decidua

Comme le Cyprès chauve, il perd ses aiguilles l’hiver. Il est superbement jaune l’automne venu, et les jeunes feuillages du printemps sont verts frais.

Essence de lumière, insensible au froid, tolérant aux grandes amplitudes thermiques , indifférent au sol, le Mélèze semble le candidat à passer le temps..

Il a besoin toutefois d'une forte luminosité, d'un sol filtrant et bien alimenté en eau,

Une croissance très rapide dans le jeune âge, le Mélèze d’Europe s’adapte..

Le Pin sylvestre, Pinus sylvestris

Rustique et tolérant, il s'adapte à une bien large gamme de climats et de sols.

Le Pin maritime, Pinus pinaster

Le Sapin de Grèce, Abies cephalonica

Le Pin noir d’Autriche, Pinus nigra subp. nigra

Le Calodèdre, Calocedrus decurrens

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le boisé de la lutherie

le violoncelle

Le boisé sera dédié de même au violoncelle dont j'aime le timbre resplendissant et intime, ses vibrants, ses basses feutrées et subtiles, une voix..

Des luthiers de Crémone à Gabriel Fauré, des Sonates de Franz Schubert à Oliver Messiaen ou Kaija Saariaho, les bois sont là, en concert, et vibrent dans la salle..

 

sept essences

Elles sont prévues à l'automne,

en semis ou plantation.

L’Érable Sycomore, Acer pseudoplatanus, au grain fin et aux belles veines est apprécié pour le fond et les éclisses, le chevalet, le manche et la volute..

L’Érable de Bosnie, ou à feuilles obtuses, Acer opalus subsp. Obtusatum est l’Érable historique des luthiers italiens de Crémone des XVII e et XVIII e - Andrea Amati - .

Très peu deviennent bois de musique, l'arbre ondé est davantage retenu, une particularité génétique rare.

L'Épicéa commun, Picea abies

Même si les Épicéas du boisé ne seront pas de la montagne (une pousse plus lente en montagne, pour un meilleur bois de lutherie, une absence de nœuds et des cernes fines) ils seront clins d’œil à la musique, aux blocs et contre-éclisses, à la barre et à la table d'harmonie, l'âme de l'instrument.

Le Saule, Salix sp.

Le Saule, l'ami solitaire du bord de l'eau, peut remplacer l’épicéa dans les blocs de bois ou les éclisses.

 

Le Buis, Buxus sempervirens

Son bois dur est pour les touches, le chevalet, les chevilles.

avec le Lilas, Syringa vulgaris, au bois dense et dur.

 

La Pruche du Canada, ou Pruche de l'Est,

Tsuga canadensis

Le conifère des forêts de basse altitude d'Amérique du Nord, des érablières et boisés mixtes du Québec où chantent la Grive des bois ou la Paruline à collier, est utilisé pour la table d'harmonie.
 

Le Poirier commun 'Beurré Hardy', sera du concert - et  quel invité.. - pour son grain fin pour les chevilles et cordiers.

 

Et suivront : 

L’Épicéa de Sitka, Picea sitchensis

L’Épinette rouge, ou « Épicéa » rouge,

Picea rubens

Le Thuya géant, ou « Cèdre » rouge de l'Ouest, ou Thuya de Lobb, Thuja plicata

 

Avec du bois local, penser musique pour demain et accompagner les luthiers, artistes compositeurs et interprètes,

et enfants mélomanes des générations futures.

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le violoncelle | the cello.

Image source : paganino.fr

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la pleine lune

L'été venu, des premiers fruits se forment, et suivra l'automne. Avant son entrée ou sur l'une des lisières du boisé, une série d'arbustes à fruits apporte de la couleur, accompagne le paysage et aide les oiseaux et autres animaux.

arbustes à fruits décoratifs ou comestibles

Formes arrondies, couleurs blanches ou jaunes choisies, les fruits peuvent évoquer la Lune et ces soirées et nuits où là voilà alignée avec la Terre et le Soleil.

Le rose est la troisième couleur, par petite touche, avec quelques fructifications bleues.

Des vivaces sauvages et horticoles les accompagnent, en feuillages teinte de gris, comme la couleur du sol lunaire.

fruits blancs

L'arbuste aux bonbons, Callicarpa japonica 'Leucocarpa'

Le Cornouiller blanc, Cornus alba

Le Fusain d'Europe, Euonymus europaeus 'Albus'

Le Groseiller blanc, Ribes rubrum 'White Pearl'

Le Sorbier du Cachemire, Sorbus cashmiriana

L'arbuste aux perles, Symphoricarpos x doorenbosii 'White Hedge'

 

fruits jaunes

Le Pommier à fleurs, Malus 'Comtesse De Paris', une sélection Jean-Pierre Hennebelle >>

Le Rosier châtaigne, Rosa roxburghii 'Xanthocarpa' 

Le Cornouiller mâle, Cornus mas 'Aurea'
La Viorne obier ,Viburnum oplulus 'Xanthocarpum'

fruits roses

Le Cornouiller de Chine, Cornus kousa 'Nicole'

Le Fusain d'Europe, Euonymus europaeus 'Red Cascade'

​L'arbuste aux perles, Symphorycarpos x doorenboosii 'Mother Of Pearl'

La Myrtille rose, Vaccinium x ashei 'Pink Lemonade'

La Viorne, Viburnum nudum 'Pink Beauty'

fruits bleus et noirs

L'Aronie, Aronia melocarpa

​Le Chèvrefeuille comestible, la Baie de mai, Lonicera caerulea ssp kamtschatica

Le Rosier pimprenelle, Rosa pimpinellifolia

feuillages en teinte de gris

Le Poirier à feuilles de Saule, Pyrus salicifolia 'Pendula'

Le Saule rampant, Salix repens 'Dart Silver'

La Fougère peinte, Athyrium nipponicum var. pictum

La Brunnera, Brunnera macrophylla 'Sea Heart'

l'allée de noisetiers

Une allée de Noisetiers mène vers un "escalier" sur le talus, un portail. Elle suggère la suite, un quelque part. Un chemin..

Les jeune arbustes sont du boisé. L'allée a en elle l'esprit de Sissinghurst et des Noisetiers de Vita & Harold, aux Rosa polyantha  d'origine remplacées dans les années 70 par les Fougères Matteucia et Onoclea, puis les observations d'un jardin d' aujourd'hui.

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le cercle du poirier

Le Poirier sauvage, Pyrus pyraster, offre chaque printemps une splendide floraison. Aux fleurs se suivent de petites poires arrondies, puis un feuillage coloré l'automne. Très bon pollinisateur, il est naturellement présent dans les lisières et les boisés, mais aujourd'hui presque disparu.

 

le cheminement

Le Poirier est prévu ici, à participer à la sauvegarde de ces arbres témoins d'un patrimoine naturel et fruitier, d'un long cheminement depuis le Paléolithique jusqu'à aujourd'hui, d'un compagnon de toujours.

 

le cercle

Le cercle composé de Buis et de silex s' ouvre sur le paysage d'une pâture vallonnée et arbustive.

Le Poirier sauvage y est planté.

Au bout du boisé, le cercle s'ouvre vers un chemin symbolique, un lien vers le paysage.

Le Buis, le Poirier, les Noisetiers, les Merisiers ou les Viornes sont comme les mots d'une phrase, d'une pensée, d'un boisé..

Un chemin en est, je pense, la trame de la phrase, l'autre compagnon du paysage.

Le jardin, au bout de son parcours, aime songer aux temps et aux êtres, s'inscrit dans les saisons.

Il se perd dans le paysage et s'aventure vers un chemin..

les vagues

le vent

Avec le Tremble et des hautes graminées pour les sons et couleurs.. Espèce héliophile, le Tremble, Populus tremula, apprécie les sols argilo-limoneux.

l'eau

Le talus et les creuses plus loin sont des reliefs du fleuve, l'Authie. Un endroit au sol plus profond et moins calcaire accueille l'Aulne glutineux, Alnus glutinosa, l'arbre singulier du bord des eaux, à croissance lente.

L’Aulne abrite dans ses racines un organisme actinomycète (bactérie et champignon) à l’origine d’excroissances appelées nodosités. Grâce à elles, l’arbre fixe l’azote de l’air et se nourrit dans les milieux les plus pauvres. L’Aulne est efficace dans le maintien des berges grâce à son système racinaire profond. 

L'ami de l'eau donne son nom à un petit oiseau de la famille des fringillidés : le Tarin des aulnes, aux ailes barrées de jaune vif, au bec conique adaptée à la recherche des graines des fruits, les strobiles.

le "nom de l'arbre" et de la fougère

Deux Peupliers et leur clairière abriteront une série de Fougères. La clairière peut aussi être celle des 7 arbres de la civilisation celte : Bouleau, Aulne, Saule, Chêne, Houx, Noisetier, Pommier.

"le nom de l'arbre" est une série de livres parus chez Actes-Sud >>, d'un format et d'un papier agréables de lecture, pour les passionnés des arbres des forêts ou des jardins.

le parcours de la graine

Un parcours de la graine à imaginer le long du jardin, l'automne et l'hiver , et son point d'orgue dans le boisé avec une composition artistique. Et l'idée en création de documents pédagogiques, de jeux autour des arbres anniversaires et de graines offertes..

une évolution végétale

Les plantes à fleurs et sans fleurs ont en elles une grande partie de l'histoire de la vie terrestre et de son évolution

Morphologie, biologie, diversité de la flore sont les résultantes d'un passé lointain, géologique et climatique.

Mousses, Fougères, Cycadales, Conifères, Ginkgo;  Magnolias, feuillus et herbacées à fleurs, plantes mono ou dicotylédones

ponctuent le boisé et le cheminement..

éric

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